• LES SAUVETAGES (SUITE)

    L’existence normale d’un chien ordinaire Cent quarante neuf chiens d’un coup à la veille de Noël : c’est un énorme contingent dans une période où les abandons sont toujours nombreux. Pourtant dans les refuges, on s’organise, on trouve des solutions, même si elles ne peuvent être que temporaires. Chacun trouve une affectation et tout de suite, le travail de resocialisation commence. Les chiens sont nourris trois fois par jour, par petites quantités. A leur arrivée, ils auraient mangé leur assiette avec leur repas, tant ils ont été privés de nourriture dans leur élevage. Peu à peu, ils comprennent que les repas sont servis à heure fixe, qu’ils ne seront pas oubliés pendant des jours : ils apprennent l’existence normale d’un chien ordinaire. On les lave, on les toilette, on coupe les poils inextricablement emmêlés, en un mot on les rend propres et on leur rend l’apparence de leur race. Les vétérinaires ont, dès leur arrivée dans les refuges, donné des consignes au cas par cas. Les traitements sont appliqués, les quarantaines observées et très vite, le mieux se fait sentir : les chiens reprennent du poids et des forces, les maladies de peau cèdent du terrain, les ulcères se referment et les conjonctivites régressent. Stérilisations, tatouages et vaccinations commencent, au fur et à mesure que la santé des chiens le permet. Certains chiens apprennent à marcher en laisse. Pour les rescapés de Limoges, chacun trouve un moment supplémentaire, une caresse de plus, une gourmandise en sus.Pour mener à bien leur sauvetage, les refuges ont besoin d’aide : appel est lancé pour récupérer des couvertures, des coussins, des joujoux, des croquettes, des couffins. Par ailleurs les dons financiers qui parviennent à la Fondation Assistance aux Animaux sont évidemment bienvenus : car les chiens ne sont pas adoptables tout de suite et certains ont besoin d’un suivi à moyen terme avant de pouvoir briguer une nouvelle famille. Ceux qui sont émus par l’extravagante épopée des Cockers de Limoges peuvent aussi postuler pour devenir famille d’accueil d’un rescapé ou le parrainer. Toutes les aides sont bienvenues pour assurer à ces chiens arrachés à l’enfer un avenir décent. Quand ils auront repris confiance, que leurs maux physiques auront été endigués définitivement, qu’ils sauront à nouveau comment se comporter dans une famille, ils auront besoin qu’on leur offre un foyer où ils sauront aimer et être aimés, oubliant leur calvaire passé. C’est une affaire de patience et d’amour.


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